Ronel ou Ronnel

 

 

 

 

 

LOUIS 1er, le Dédonnaire (778-814-840)

   Ronel signifie « le Petit Rônes », existait déjà en 823 sous le nom de Rotnis, puis Rônes. Le fameux Polytique d’Irminon (dénombrement des menses, serfs et revenus de l’abbaye de Saint-Germain des Près, sous Charlemagne, dressé par Irminon, abbé de Saint-Germain des Près de 823 à 828) en fait mention.

 

   Donationem quam fecit Ainhardus in pago Oximense, in centena Corbonense, in villa quae dicitur Rotnis. Dedit ibi de terra arabili bunuaria XVII, de prato aripennos V, de silva bunuaria II, de pastura bunuaria II. Hac igitur donationem tenent filii ejus, hoc est, Winegaudus, colonus sancti Germani, et uxor ejus libera, nomine Ermenrada ; isti sunt eorum infantes : Winegaus, Bernardus, Adalgardis ; et Winegardus, colonus sancti Germani, et uxor ejus libera, nomine Rotsindis ; isti sunt eorum infantes : Wineramnus, + Unoldus, Ainardus, Willeradus, Rotberga ; et Elena, colona sancti Germani, cujus infantes isti sunt : Grimoldus, Winegardis, Winebertus, Winevoldus, Ermentrudis, Grima ; et Ingaltrudis, colona sancti Germani. Isti IIIIor tenent mansum istum. Arant illum ad medietatem. Et supra istam terram, comparaverunt, de libera potestate, de terra arabili bunuaria IIIIor. Et recepit Gerradus, de extranea potestate, de terra arabili bunuaria V, quos ipsi vendiderunt.

 

Traduction :

 

   Dont il a fait un don dans le village Ainhardus dont il verse à Oximense, pour la centena de Corbon, de la maison de campagne, terroir agricole de Ronel. Lieu comprenant : 17 bunuaria (bonnier = 129 ares et 33 centiares) de terre labourable, 5 arpents de prairie, 2 bunuaria de forêt, 2 bunuaria de pâturage. Ce, alors, ses fils détiennent un don, c’est a Winegaudus, et les locataires de St-Germain et sa femme, une volonté libre et le nom de Ermenrada; ont la vie avec eux 3 enfants en bas âge(mineurs) avec ces noms : Winegaus, Bernardus, Adalgardis; et Winegardus, et les locataires de St-Germain et sa femme, une volonté libre et le nom de Rotsindis; ont la vie avec eux 5 enfants en bas âge(mineurs) avec ces noms : Wineramnus, + Unoldus, Ainardus, Willeradus, Rotberga; et Elena, la colonie de St-Germain, à la vie avec elle 6 enfants en bas âge(mineurs) avec ces noms : Grimoldus, Winegardis, Winebertus, Winevoldus, Ermentrudis, Grima; et Ingaltrudis, la colonie de St-Germain. Ces 4 familles détiennent ce presbytère. En laboure la moitié. Et on compare alors sur le terrain, libre de potestas (pouvoir), 4 bunuaria de terre labourable. Le récepteur Gerradus, ayant d'extrêmes potestas (pouvoirs), ils ont reçu de la puissance de l’inconnu 5 bunuaria de terre labourable, de ceux qu’ils ont vendus.

 

 

 

 

HENRI IV, le Grand (1553-1589-1610)

   Rentes foncières en faveur de la collégiale de Toussaint à perpétuité gageant sépulture ou messe d’obit au XVIe siècle.

 

   Si le remboursement des prêts ou le versement des rentes n’était pas honoré par des personnes de Courgeon, pour diverses raisons (maladies, accident, intempéries), le Chapitre demandait la justice du vicomte du Perche ou du baillage de Mortagne. Ainsi, pour se faire rembourser, le Chapitre obtenait des terres sur la dite paroisse.

 

   Les messes d’obit sont des messes d’anniversaire à la mémoire d’un défunt.

   Aveu rendu le 27 octobre 1593, par dame Anne de la Ventrouze au Roy (comme Arrière-Fiefs).

 

   L’aveu, est l’acte par lequel un vassal avoue tenir de son Seigneur des fiefs, terres ou droits.

 

   En droit seigneurial, l’aveu est une déclaration écrite que doit fournir le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief (par achat ou héritage). L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief.

 

   Un arrière-fief était un fief qui ne relevait pas directement de la couronne. C’était un fief qui dépendait d’un autre fief.

 

   La Ventrouze était autrefois le siège d’une justice seigneuriale.

 

   Pierre GUILLOU fonda le collège de Courgeon en 1607, il légua ses terres de Ronnelle pour l’entretien du collège.

 

 

 

 

 

LOUIS XV, le Bien-Aimé (1710-1715-1774)

   1735-1749, - Correspondance de l'intendant d'Alençon, Lallemant de Lévignen, avec les contrôleurs généraux des finances, Orry et de Machault, relative à des arrêts du Conseil ordonnant la vente, à titre d'engagement : de l'étang de Rosnel, situé à Courgeon.

 

 

 

 

LOUIS XVI (1754-1774-1792)

   Fief relevant de la Grande Bretonnière en Courgeon 1780, François de CHANDEBOIS, en rendit aveu le 9 août 1781.

 

   Un fief désigne un bien ou un revenu, le bénéfice, confié en rétribution d’un service.

 

   Le fief consistait en général d’une terre concédée à un vassal, à la charge de la foi et hommage et, éventuellement, de quelques autres devoirs envers son seigneur et a ensuite présidé à l’établissement d’une aristocratie foncière.

 

   Seigneurie foncière (opposée à Seigneurie banale) : le seigneur possède plusieurs types de terres : la réserve (une terre qu’il fait cultiver pour son propre compte par des serviteurs), et des tenures qu’il confie à des paysans. Ces paysans (des tenanciers) payent plusieurs taxes comme le cens (qui représente le loyer de la terre), le champart (qui est proportionnel à la récolte), des taxes sur les animaux (porçage par exemple) et droit des corvées (ce sont des jours de travail obligatoire pour le compte du seigneur).

    Blason de la famille CHANDEBOIS

De gueules à trois croissants d’argent, au chef du champ chargé d’un demi-vol d’or,accompagné à dextre et à senestre de deux membres d’aigle adossés de même

   1792 – M. BELLANGER.