Calvaire de Gratte-Sac ou Grattesat

   On peut dire que ce calvaire a la même origine de piété reconnaissante que celui érigé à Loisé par la famille de Vanssay. Voici ce que disait jadis l’Echo de l’Orne (1919).

 

   Pour couronner l’œuvre d’une mission prêchée par le révérend père Barthélemy, de l’ordre des capucins, dans l’église paroissiale de Courgeon, un superbe calvaire a été élevé par la piétié de M. Stanislas Ratel (1824-1904), sur sa propriété de Gratte-Sac, situé à peu de distance du bourg.

 

   La croix, surmontée d’un beau christ, a fait l’admiration de tout le monde.

 

   La cérémonie de la bénédiction a eu lieu lundi dernier. Toute la paroisse y assistait. Un grand nombre de fidèles, tant de Mortagne que des communes de Mauves, la Chapelle, Réveillon et autres s’étaient empressés de se rendre à cette solennité qui a été on ne peut plus brillante.

 

   La croix a été portée processionnellement par des braves gens de Courgeon depuis l’arc de triomphe, que les habitants avaient construit dans le bourg, jusqu’au lieu destiné à recevoir la croix, où se dressait un autre arc de triomphe élevé par les mêmes mains.

   Un piquet d’hommes, avec tambour en tête, escortait les porteurs de la croix.

 

   Un grand nombre de jeunes demoiselles alternaient avec le tambour en chantant des cantiques en rapport avec la cérémonie.

 

   Tous les enfants portaient de petites oriflammes que M. Ratel leur avait fait distribuer, ce qui a fait l’admiration de tout les assistants.

 

   Courgeon se souviendra longtemps de cette belle cérémonie pendant le cours de laquelle le calme le plus parfait n’a cessé de régner.

 

   M. Ratel avait fait élever ce calvaire spécialement pour remercier la divine Providence de ce qu’en l’année 1870 nos contrées avaient été préservées de la dévastation.

 

   Depuis quelques mois la croix de Grattesat était tombée de vétusté. Grâce au R.P. Ratel et à M. le colonel Lorenzo, elle vient d’être relevée. La cérémonie eut lieu le dimanche 13 octobre 1918. Après le chant des vêpres à l’église, la procession.

 

   Réflexion du calvaire en 1959.

Calvaire en 1984